Jour 7, des trésors plus ou moins cachés
Après notre grande journée bateau d’hier, notre réveillon de Noël et la venue du Père Noël qui nous a bien trouvé de l’autre côté de l’Atlantique, nous voulions rester à proximité de la maison histoire de prendre le temps de se reposer.
L’Habitation Clément
Ouverte 365 jours par an, l’Habitation Clément, située sur la commune du François, était toute trouvée pour une découverte en ce 25 décembre. Cette grande Habitation, l’une des plus connues de l’île, mérite que l’on s’y attarde. La visite commence par le jardin où s’entremêlent art contemporain et essences d’arbres tropicaux. Elle se poursuit dans l’ancienne distillerie, magnifique bâtisse industrielle sublimement mise en valeur par des jeux de lumières et des photos. On y découvre alors tout le procédé de distillerie à l’ancienne. Un audioguide compris dans le billet d’entrée permet d’avoir quand on le souhaite des compléments d’information.
A côté, de nombreux chais accueillent les fûts dans lesquels sont vieillis les rhums de la Maison Clément. La visite se termine par l’habitation et ses dépendances – une très belle demeure coloniale meublée – et par l’incontournable dégustation.
Déjeuner un 25 décembre…
Alors que notre frigo était vide, nous ne nous étions pas méfiés qu’un 25 décembre, tous les magasins seraient fermés – enfin au moins de ce côté peu touristique de l’île – mais aussi les restaurants. Aucun vendeur de boucané non plus sur le bord des routes.
Après avoir trouvé porte close à tous les restaurants du François, nous repartons en direction de la maison, vers le Robert. Nous tentons alors de suivre un nouveau panneau « restaurant », qui nous emmène au bout d’une petite route sans issue de plusieurs kilomètres, sur la Pointe la Rose du Sud. En fin de route, nous nous apprêtons à faire demi-tour quand nous apercevons un restaurant, Le Vigneau, avec trois personnes installées à la seule table de la terrasse. Gros coup de chance, le restaurant visiblement ouvert à la demande nous accueille avec grand plaisir.
Une petite terrasse au bord de l’eau dans un cadre calme et apaisant. Jus de goyave frais ou ti’punch, poisson du jour ou chatrou (pieuvre) accompagnés de riz, patates douces et autres douceurs locales, carpaccio d’ananas : nous avons trouvé la perle rare du Robert au bout de cette route. Le restaurant doit être dur à dénicher mais n’hésitez pas à le chercher au fond de cette pointe, vous ne serez pas déçus !
La presqu’île de la Caravelle
Toujours avec l’idée de rester à proximité de la maison, nous partons découvrir la presqu’île de la Caravelle à la recherche d’une petite plage pour passer l’après-midi. Ce bout de terre au milieu de l’océan se révèle être un véritable petit trésor, fait de prairies et de ruelles fleuries, de petites maisons colorées ou de grandes demeures de style colonial, où les pêcheurs côtoient les surfeurs.
De magnifiques anses abritent des petites plages bordées d’arbres et de tables de pique-nique. Les vagues peuvent parfois être fortes comme à la plage de l’Anse l’Etang. Nous optons pour celle de l’anse de la Grande pointe, un peu plus calme pour les enfants. A noter que les mancenilliers y sont nombreux mais très bien identifiés.
Le village de Tartane que nous avions entraperçu sous la pluie le premier jour nous tend les bras au soleil couchant, avec des couleurs chatoyantes et une lumière remarquable. Cerise sur le gâteau, un vendeur de boucané : nous avons de quoi dîner !
Si Saint-Pierre est notre coup de cœur côté caraïbes, Tartane et la presqu’île de la Caravelle seront ceux du côté atlantique. Décidément, la Martinique qui nous avait laissé perplexe les premiers jours est pleine de belles surprises.