Après avoir arpenté pendant trois jours les rues, ruelles, échoppes et monuments des quartiers centraux de Sultanahmet et Taksim, il nous restait un quartier sur notre to do list stambouliote : Balat et Fener.
Ancien quartier juif pour Balat et grec pour Fener, il constitue aujourd’hui un lieu unique, un peu excentré, accessible en 30 minutes de marche depuis le pont de Galata par une belle promenade le long de la Corne d’or. Il règne de ce quartier une ambiance paisible et authentique, malgré l’affluence de touristes venant admirer ses ruelles pentues bordées de maisons colorées très photogéniques.
Nous avons beaucoup aimé nous y perdre au détour d’églises orthodoxes grecques byzantines, dont une transformée en mosquée (Fethiye). Quelques rues très animées offrent de bons restaurants affichant des prix plus attractifs que dans les quartiers centraux.
Sur le retour, nous passons découvrir deux grandes mosquées qui dessinent la silhouette de la Ville vue de loin : la Mosquée Süleymaniye qui domine la Ville et la Mosquée neuve, au pied du Pont Galata. Toutes deux proposent d’impressionnantes architectures, plus austère pour la première, très ornée pour la seconde.
Nous ne pouvions quitter Istanbul sans un passage en souterrain dans la plus grande citerne enterrée de la ville : la citerne Basilique. Sur 140 m de long et 70 de large, vous évoluez sur des promontoires légèrement surélevés au-dessus de l’eau au milieu de 336 colonnes. Véritable palais englouti, cette citerne du 6e siècle qui alimentait le palais Topkapi en eau est vraiment saisissante. Des jeux d’éclairage viennent ajouter à la magie de ce lieu unique en son genre. Comme tous les monuments d’Istanbul, l’entrée est très chère – ici 40 euros par personne, aucun tarif réduit.
Malgré une note assez salée côté visites, cela n’a pas suffi à gâcher notre plaisir d’avoir découvert cette ville bouillonnante, dotée d’un patrimoine incroyable et d’habitants d’une extrême gentillesse qui nous laisseront un très beau souvenir.